- amission
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⇒AMISSION, subst. fém.DR. ANC., THÉOL. Perte. Amission d'un privilège; amission de la grâce.Rem. Attesté ds la plupart des dict. généraux.— Spéc. ,,Peine pécuniaire prononcée en justice.`` (GUÉRIN 1892).Rem. Attesté aussi ds Ac. Compl. 1842.Prononc. :[
].
Étymol. ET HIST. — « perte, privation » (Vie S. Clém., Richel, 818, f° 293 r° ds GDF. : Il n'est pas por ice tormentez a droit par l'amission d'oir [lire oïr] et de veoir); spéc. a) jur. 1230 « peine pécuniaire prononcée en justice » (Sept. 1230, Ch. de Thib. de Champ. Arch. comm. Troyes, ibid. : Ne armeures a cez de la comune de Troies ne soient prises por detes ne por pleges, ne por autres amissions). — 1367 ibid.; 1334 dr. « confiscation de biens » (Gir. de Ross. 3333, Mignard, ibid. : Se li rois qu'est tes sires te velt en paiz soffrir Par les belles requestes com li voudras offrir, D'amissions quelconques, bon droit hastis prendras); b) 1877 théol. (LITTRÉ Suppl. : L'amission de la grâce).Empr. au lat. amissio attesté au sens de « perte » (sens gén.) dep. Rhet. Herrenius, I, 14, 24 ds TLL s.v., 1917, 30 : exercitus amissione; au sens jur. dep. CICÉRON, Pis., 43, ibid., 1918, 3 : poena bonorum odium, nota inusta senatus, amissio dignitatis; id. Tusc., 4, 10, ibid. 1918, 4 : bonorum amissio... caecitas... exilium; l'accept. théol. est issue de admissible, admissibilité.BBG. — BÉL. 1957. — Mots rares 1965. — ST-EDME t. 1 1824.amission [amisjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1230; du lat. amissio « perte ».❖1 Théol. Perte. || L'amission de la grâce.2 Dr. Peine pécuniaire prononcée en justice.
Encyclopédie Universelle. 2012.